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Epic Mickey

Epic Mickey

I. Introduction

On raconte dans la sombre maison de Warren Spector, des enfants jouaient paisiblement avec leurs jouets. Chaque matin la joie régnait dans ce manoir oublié de tous, seuls et complices, mais pas que, puisque le méchant propriétaire du manoir rentrait tout les soirs. Les soirs étaient horribles pour les enfants, ils redoutaient plus que tout le vieux monsieur. Ils se souvinrent que l'un d'eux eut été puni par cet homme et qu'il ne donna plus signe de lui. C'était le capitaine de tous ces joyeux enfants, et un capitaine perdu, un équipage qui fait naufrage. La demeure fut après racheté par Warren Spector, une curieuse famille bourgeoise qui s'est étonnée devant l'œuvre d'art, ayant de l'argent à dépenser, ils fondèrent devant le prix scandaleux auquel cette maison était vendue. Seulement ce rachat n'empêcha pas que l'homme étrange vint chaque jour dans cette maison lugubre. Chaque jour celui-ci monta dans une pièce qui restait fermée à clé, mais un jour il vit que sa porte était ouverte sans même avoir placée sa clé. Il ouvrit la porte avec délicatesse et une sorte de souris s'échappa et fila entre ses jambes, les enfants étaient joyeux, ils vinrent de revoir leur ancien capitaine disparu. Le vieil homme commença à poursuivre le farceur dans toute la maison, mais il s'était échappé. Il retourna dans sa chambre et vit sur son bureau une sorte de boîte mystérieuse, toute blanche avec « DS » écrit dessus, comme si on se moquait de lui. Il s'étouffa et partit dans des délires qui ne cessaient pas « SPIRIT TRACKS ! SPIRIT TRACKS », il cria ces noms durant toute la nuit, comme s'il s'agissait d'un traumatisme qu'il avait eu enfant. Le farceur avait placé cette boîte malicieusement sur son bureau pour le mettre en rogne. Le lendemain, le vieil homme n'était plus de ce monde, et comme il se doit, il donna tous ses biens à son petit-neveu, c'est à dire moi. Personnellement je n'en ai rien à foutre de Spirit Tracks ni des autres choses qu'il m'a donné à sa mort. Seulement, je ne me doutais pas qu'il y avait dans ce tas de vieilleries quelque chose caché qui m'intéressait énormément. Ce cadeau, je le tiens uniquement de mon grand-oncle, ce cadeau qui reflète le travail qu'il faisait durant des années, ce cadeau n'est autre que « Epic Mickey ».

II. Scénario intriguant

Il y a très très longtemps, un individu remarqua que le nouveau jour qui s'offrait à lui allait être... Passionnant ! Puisqu'à son lever, il vit que son miroir avait une étrange présence. L'individu toucha ce miroir étrange, et se fraya un passage au travers. Il vit qu'il était dans un autre monde, ou une autre pièce, en tout cas il était décidé à observer le déroulement des évènements. Un vieil homme était dans la pièce voisine à celle où se trouvait l'individu, il était entrain de peindre un monde où les personnages étaient oubliés mais vivaient heureux. Après avoir ajouter sa touche finale il s'en alla par les escaliers, l'étrange individu s'approcha de l'œuvre d'art du magicien et ajouta SA touche personnelle. Il prit le pinceau dans le pot et dessina une forme, mais si seulement il savait que cette forme était un monstre ! Le tas de peinture commençait à se manifester contre la souris mystérieuse ! Pour se défendre, elle prit le pot de dissolvant mais le renversa. Le monde qui était dans l'atelier était un monde de désolation. L'individu prit la fuite avant d'être vu par quelqu'un. Ceci dit, son erreur ne le rattrapa pas... Du moins pas avant longtemps. Un jour ordinaire, bien après cet incident, cet individu, connu sous le nom de Mickey, fut réveillé par une force étrange : l'horrible monstre qu'il avait conçu était devant ses yeux et l'attirait. Il ne put s'échapper et se fit attraper, piégé il se retrouva dans un monde étrange... mais pas méconnu, parce que voilà le monde de désolation.

Une intrigue particulièrement intéressante puisqu'on est plongé vite dans l'action : on se trouve piégé par un savant fou qui veut nous soutirer notre petit cœur. Ce n'est pas vraiment très gai tout ça, pourtant il faut se rendre à l'évidence : voilà l'univers d'Epic Mickey. Un univers très soigné puisqu'il est sombre et mystérieux, difficile de le décrire vraisemblablement vu qu'on a affaire à un univers bien spécial et complexe. Un univers qui, bien qu'il soit triste, colle parfaitement au personnage de Mickey Mouse et aux personnages présents, qui sont presque tous soutirés de l'univers de Disney.

Le scénario du jeu est remarquablement bien complet, pas le meilleur peut-être, mais il suffit à lui seul pour apporter du piment dans le jeu. On se doit de sortir ce monde de la terreur, et ceci seulement avec un pinceau magique et un personnage particulièrement épique. Bien sûr on n'est pas seul, on est aidé par des gremlings qui nous sauvent dès le début du jeu et qui nous suivent jusqu'à la fin (ces personnages étant créés uniquement pour Epic Mickey). La réelle histoire met du temps à se mettre en place, au début on est perdu dans ce monde et on ne sait pas où va mener ce chemin. Très vite on se trouve confronté à un mystère qu'on doit se résoudre : le cas d'Oswald, un lapin qui a été lui-même oublié et qui a des rancunes envers Mickey puisque... s'il est là, c'est parce que la souris de Walt Disney lui a fait de l'ombre. L'histoire suit de nombreux rebondissements mais pas au point d'en dire énormément, on reste sur une structure simple. Le déroulement du scénario est visible, on a vraiment un avancement où on sent qu'on avance dans le jeu et non qu'on stagne sur une situation (durant le pèlerinage jusqu'à Mean Street, arrivé à ce lieu, difficile de dire qu'on est passé vers un manège particulièrement bordélique et occupé par des tâches qui sont considérées comme les terroristes du monde, car tout ça, même si on s'en souvient, c'est déjà très loin ! Pourtant pas si loin que ça).

Epic Mickey

Ce jeu n'est pas Epic Mickey

Le casting des personnages est assez diversifié mais peu de personnages sont marquants par leur personnalité profonde. Mis à part Oswald, le sale nain de jardin qui vous accompagne, vraiment, on a rien de superbe de ce côté, et ça c'est vraiment un tâche sur le parcours de la souris, on se sent ignoré par les personnages, le seul qui vous parle beaucoup, c'est votre pote le gremling qui vous rabâche le tutoriel à tous les niveaux, il se trouve particulièrement agaçant quand il s'agit d'assister le joueur. En plus, les personnages lors de l'aventure se montrent particulièrement pénibles par leur message cul-cul la praline qui a tendance à casser l'univers. On se trouve souvent confronté à des gens qui vous détestent pour une raison pas très clair, ou d'autres gens qui vous lèchent le cul avec une raison tout aussi inexplicable. Mais le fait que les personnages soient diversifiés apporte beaucoup, on découvre ou on redécouvre des personnages qui ont disparus de la télévision d'aujourd'hui, ainsi que des versions de personnages oubliés ou restés sur un croquis perdu par inattention. On a droit aussi à une touche robotique aux personnages qui resteront au côté de Mickey jusqu'à la fin de sa carrière probablement (Dingo, Daisy, Donald), ça leur apporte une image pathétique qui montre dans quel monde évolue tout ce petit entourage. Oui, un univers bien spécial, je le redis une deuxième fois. Cet univers est une œuvre d'art, une sorte de tableau peint par un peintre mélancolique. Du point de vue du joueur, il n'est pas complètement dans le jeu puisque l'univers ne joue pas sur l'immersion uniquement, mais aussi sur le regard. Un regard très distrait qu'on ne peut qu'avoir en prenant du recul par rapport au jeu, et c'est là que Warren Spector a bien joué, ainsi on ressent des sensations assez bizarres, un mélange de dégoût mais de folie. Ce mélange qu'on pourrait croire hétérogène ne l'est pourtant pas, il est bel et bien homogène. Nombreuses sont les références à l'univers conçu par Disney, non seulement on revisite dans des niveaux en 2D des courts-métrages de Mickey Mouse mais aussi on voit planté dans les décors une sorte d'atmosphère de nostalgie, la montagne des déchets fait particulièrement allusion à cela (on trouve tout plein de gadgets), mais d'autres endroits font allusion sur une partie plus précise de la carrière du héros (le manoir hanté par exemple). On est très loin du monde bien douillé et fantastique des Mickey, on affronte la dure réalité de la désolation avec le héros qui lui... ne montre aucun signe de cela, ce qui fait de lui un héros épique.

Epic Mickey

RAM 52 ???

III. Boum, kadaboum, voilà !

S'il fallait décrire les graphismes d'Epic Mickey, il faudrait le faire ainsi : c'est un peintre qui a pris un seau de peinture et qui l'a jeté sur son ébauche, mais vu qu'une seule couleur ne suffit pas, il en lance d'autres, là de la peinture dégouline sur le tableau de l'œuvre d'art et on est plongé dans la folie du peintre. Les couleurs occupent une place importante dans le cadre qu'on visite, et le mélange est fort intéressant. On est perdu dans des couleurs sombres qui se marient parfaitement avec d'autres, ce qui donne quelque chose de bien élaboré visuellement. La qualité graphique est loin d'être top pour la console Wii, elle ressemble à celle de la Gamecube mais ce point faible est très vite pardonné vu que le reste est parfait. Parfait ? Presque en fait, j'étais allé un peu trop fort : les niveaux en 2D sont vraiment décevants visuellement, on attendait quelque chose de plus fidèle aux cartoons auxquels ces niveaux rendent hommage. Malgré cela, les passages en 3D assez fréquent dans le jeu montrent un tout autre aspect qui est en fait ce que j'ai décrit plus haut. Une atmosphère qui joue sur le paranormal et le fantastique, un mélange très efficace une nouvelle fois : même si le jeu se montre assez triste, il peut se montrer joyeux tout autant.

Epic Mickey

Le chara design (l'aspect des personnages pour ceux qui n'ont pas ce vocabulaire) n'est pas très intéressant. Mickey Mouse prend des couleurs simples qui se fondent parfaitement dans le décor étrange, il est donc fort agréable de contrôler ce personnage qu'on n'a pas vu aussi actif depuis longtemps. Les gremlings sont tous pareils, à l'exception de leur couleur, en plus d'être chiant durant les niveaux ils n'ont pas vraiment un aspect extraordinaire, mais suffisant pour les inclure dans une telle énigme. Le reste ? Que dire mise à part les visages connus déjà ? Seulement leur adaptations dans Epic Mickey n'est pas sans difficulté : les personnages oubliés passent assez mal dans l'univers et ça se voit, ils sont tous dispersés dans les villes qu'on découvre durant le jeu, presque jamais durant les niveaux (à mes souvenirs, on se trouve le plus souvent seul). Dommage, pourtant on a des personnages bien diversifiés et ce n'est pas plus exploité, ce n'est pas facilement pardonnable pour un jeu qui se vante de refaire vivre des lingots d'or sous de la poussière.

Les animations des personnages sont bien appliquées, ce qui donne quelque chose de vivant à tout le cadre. Un Mickey qui se montre assez concentré et qui... laisse échapper de la peinture autour de lui (phénomène bizarre, encore inexpliqué par la communauté des joyeux nains de jardin), et des personnages qui se montrent assez joyeux de revivre. Les cinématiques qui accompagnent le tout sont un mélange de cartoon et de... rah, un style bien particulier qui est constitué de dessins simples mais qui joue une nouvelle fois sur un choix de couleurs bien diversifié. C'est un formidable travail qui est fait à ce niveau, pas au point d'être excellent, mais formidable.

Les musiques sont particulièrement... quoi ? Impossible se souvenir, vraiment difficile. Pourtant on a droit à des mélodies qui sont fidèles à la situation à laquelle on est confronté... Mais ? … mais quoi ? On s'en fout un peu en fait, mais j'ai envie de dire... Ce n'est pas parce qu'on s'en fout qu'il faut s'endormir sur la composition des musiques quoi. Oui, c'est assez pauvre et c'est bien dommage, même, je le répète, si les musiques sont fidèles à la situation à laquelle on est confronté... Difficile de définir une nouvelle fois ces musiques là, difficile... En faite, ça rejoint la description que j'ai fait toute à l'heure : un mélange entre le paranormal et le fantastique. Là où les niveaux 3D ne réussissent pas, les niveaux 2D gagnent du terrain en jouant la carte nostalgie ! Les niveaux 2D qui rendent un hommage à un cartoon de Mickey reprennent fidèlement la musique maîtresse du cartoon, et c'est assez agréable bien qu'il n'y a pas un énorme travail derrière. Les bruitages que font les personnages n'apportent rien au titre, strictement rien, ce qui est dommage d'une part c'est faire comme si le jeu était accompagné du début jusqu'à la fin de voix, seulement, il n'y a que l'introduction et la fin où entend des voix. Le reste ce n'est que des grognements émis par les personnages.

IV. De la peinture ! De la peinture... de la peinture ?

Un jeu n'est pas bon s'il n'a pas de gameplay, heureusement Epic Mickey en a un (ça vous étonne vraiment vous ?). Dès le début on est confronté à une situation assez critique et on apprend qu'on peut tournoyer sur soi-même pour casser tout plein de trucs, comme à la Super Mario Galaxy. On peut aussi sauter et se déplacer (attention indications inutiles). Au départ on a un gameplay simple... Et on restera avec un gameplay simple en réalité. Pour les joueurs qui rêvent de revivre ce sentiment de nostalgie des années 90, l'âge d'or des jeux vidéos pour certains, et bien le gameplay d'Epic Mickey peut ressembler à ce rêve. Un gameplay trop simple peut-être ? Peut-être pas aussi simple, car il y a un gadget, il faut bien sinon on va râler. Ce gadget n'est autre que le pinceau magique, je n'en ai pas beaucoup parlé durant ces derniers chapitres de mon test, pourtant il est très important. Ce pinceau, c'est le symbole du jeu, on peint son histoire suivant notre progression, on peint le cadre suivant notre progression, on fout la merde suivant notre progression.

Un pouvoir fort puissant, puisque cet objet permet de repeindre ou de diluer des éléments dans le décor... Mais seulement la peinture, c'est là où le gameplay montre ses limites. Le pinceau n'a seulement que ces deux pouvoirs, bien que les situations soient diversifiés et montrent d'autres atouts du pinceau, on reste au même niveau du début jusqu'à la fin. Pour ceux qui souhaitent avoir un jeu bien original, il ne faut pas trop s'avancer dessus, c'est bien un jeu à principe rétro. Peindre permet de créer des plates-formes, à remettre en marche un mécanisme, à se mettre les ennemis dans son camp, mais ça reste peindre... Ou viser avec sa Wiimote comme un con vers son écran. Diluer quand à lui est plus complet, effacer les décors et ainsi trouver des choses intéressantes, tuer des ennemis trop uber cool, se frayer un passage, provoquer des dysfonctionnements dans les mécanismes... Et... c'est tout... je pense... du moins dans la globalité, s'il faut aller dans une description plus détaillée il y a une très longue liste. Un autre aspect assez noir pour le pinceau : il n'est pas utilisable dans les niveaux 2D.

Epic Mickey

OUGAH


Les niveaux 2D ? Ah, si seulement ? Les niveaux 2D, ça consiste seulement à se déplacer et à sauter, rien de plus, l'attaque n'est nullement nécessaire puisque les ennemis sont invincibles (ce sont des acteurs d'un cartoon). Déception, voilà ce que j'ai envie de dire, déception, malgré qu'on soit heureux de revoir ces dessins animés qui sont restés dans un coin de notre tête, on est aussi déçu par la simplicité des niveaux. En plus d'être courts, ils sont aussi très faciles : prendre la bobine cachée dans chacun des niveaux est un jeu d'enfant. De plus l'utilité des plates-formes est la même pour toute : soit elle est immobile, soit elle se déplace, soit elle tente de te tuer, il n'y a que leur aspect qui change. Un principe bien rétro, mais qui se montre cette fois-ci beaucoup trop rétro ! C'est fade, ça sert à rien, manque d'intérêt. Dommage ! Trop dommage.

Epic Mickey

Groumpf !!!

Les niveaux 3D ? Ah, si seulement ? Si seulement les niveaux 2D pouvaient être pareils. Warren Spector a joué la carte exploration, et avec un univers aussi charmant c'était fort bien joué et on se retrouve donc avec des niveaux superbes, très complets, très jouissifs. Malgré les objectifs qui viennent en masse et qui déstabilisent le joueur, le reste c'est du tonnerre. Peut-être que la première fois qu'on joue à Epic Mickey, on ne voit pas trop la valeur de ces niveaux, mais lorsqu'on le refait, c'est énorme : il y a tout plein de cachettes qui cachent des minis-niveaux menant à des bonus. Concept très efficace. Concept qui favorise le pinceau magique qui a été défavorisé par son contenu faible, du coup c'est à demi-pardonné pour ses défauts. C'est vraiment très ingénieux de la part des level designers d'avoir fait ça, on explore les niveaux pour découvrir tout ses recoins et... on ne s'ennuie pas ! Des objectifs diversifiés qui sont souvent des recherches, énigmes, combats. Mais avant d'atteindre ces objectifs il faudra traverser des parties de niveaux cachées et amusantes.

L'idée de découvrir et de découvrir une deuxième fois, ça vient d'où ? Tout simplement du concept d'Epic Mickey en lui-même. La deuxième chose importante après le pinceau c'est qu'on écrit son histoire. Le jeu est linéaire, certes, mais c'est parce qu'on est souvent confronté à plusieurs choix, souvent deux, peut-être plus aurait été plus agréable, mais vu comment ces choix nous dirigent, ça nous suffit largement. Soit on choisit la solution du héros et on gagne tout plein de cadeaux, soit on choisit la solution du co***rd et le jeu prend un malin plaisir à se venger sur vous (mini-boss ultra chiant à gogos). Ces deux choix ouvrent tout deux sur d'autres partis du niveaux, et ça c'est hyper intéressant. Des broches vous récompensent des actions que vous faites, même parfois quand vous faites le co***rd (lorsque vous condamnez un pauvre boss à la mort alors que vous aurez pu faire de lui un ami).

Le dernier élément du gameplay qui n'est pas bien exploité, c'est les croquis. Il n'en existe que 3 types, le premier étant la télévision qui consiste à occuper des ennemis ou à alimenter des choses, les deux autres sont très classiques. Une idée, bonne, qui sera probablement oublié par les joueurs quand ils auront fini Epic Mickey, comme quoi le gameplay est assez symbolique sur plusieurs points.

Les combats qui sont uniquement dans les niveaux 3D sont assez spéciaux. Les ennemis sont des tâches de peintures dégueulasses qui comptent bien vous agresser durant longtemps. Finalement on se retrouve encore avec quelque chose de simple : tournoyer ne sert qu'à les étourdir, pour les finir il faut soit les faire tomber dans du dissolvant, soit les envoyer des tonnes de peinture ou de dissolvant. C'est chiant à force, il n'y a pas de réel intérêt car c'est ultra répétitif, une seule fois suffit.

V. Tu t'es fait Epic Nickey ! Ahahah... ah... ah... ah ?

Les villes sont nombreuses dans Epic Mickey, mais elles se ressemblent toutes... et se collent toutes. Les missions dedans sont dignes des Animal Crossing, pour ceux qui connaîtraient pas le concept ça consiste à ça : « Hé trou du ! Va apporter à jjeuh56 de Ghawari ce truc, je t'en prie, allez ! ». Quelque chose de simple et de chiant. Il y a d'autres missions intéressantes comme « Suit les pas devant ma maison, et dégage d'ici » ou « Peins moi tout ce bâtiment puis dilue-le, rolol » ou « nik ta mer ! »... En gros pas de réel intérêt dans tout ça, les seules missions réellement amusantes sont dans les niveaux, et uniquement dans les niveaux. Problème ? C'est que vous êtes obligé de faire un certain nombre de missions connes pour accéder à la suite du jeu. C'est désolant. Oui j'ai bien dit désolant. En tout cas, si vous n'avez plus de jeu qui vous fait perdre votre temps comme Metroid Other M, jouez aux missions dans les villes d'Epic Mickey. Il y a aussi d'autres choses dans les villes, comme des bonus et... des magasins ! Oui, lors des niveaux vous gagnez des E-Tickets, de manière normale ou de manière sale (pauvre gremling, en même temps c'est moi qui ai décidé de le catapulter en échange d'E-Tickets T_T). Les magasins sont classiques : des bonus à gogo, des trucs pour améliorer tes pouvoirs, mais d'autres trucs. En tout cas c'est très intéressant d'avoir fait ça puisque ça ajoute un minimum d'intérêt pour ces missions... Bouarg.

Bientôt la fin du très long test que je viens de rédiger. Pour parler de la durée de vie, comptez au moins 10h de jeu en ligne droite, ce qui est très satisfaisant même s'il y a ces fâcheuses interruptions à cause des missions des villes. Pour une deuxième fois, comptez deux fois plus, 20h donc, puisqu'on passera son temps à faire les missions annexes qui cachent une très bonne partie du jeu (je serai tenter de dire la moitié mais quand même pas).

La difficulté, j'en ai déjà parler pour les niveaux 2D mais quand est-il pour le reste ? On reste dans l'aspect exploration, donc la difficulté on s'en fiche un peu, en vérité elle n'est pas vraiment présente, on est plus distrait par le parcours qu'on est prêt à faire que le challenge (assez contradictoire avec le principe rétro que le jeu adopte).

Pour conclure, Epic Mickey est aussi étrange que le public dont il vise. Très difficile à dire si un public est favorisé par ce jeu, car tout le monde a un point de vue différent par rapport à ce rare spécimen. Bien qu'il adopte un principe rétro, il est très particulier dans sa constitution. Pour ceux qui veulent un jeu qui sort de l'ordinaire, vous pouvez prendre Epic Mickey sans trop vous prendre la tête. Tout est-il que ça reste un bon jeu, pas extraordinaire, mais un bon jeu.

VI. La vérité sur Epic Mickey

C'était le début d'une énorme affaire, la disparition de l'ancien propriétaire de la maison de Warren Spector était encore étrange. La vérité était encore cachée mais un jour un avocat bien décidé décida de tout mettre au clair. C'était un soir ordinaire lorsque quelqu'un m'appela sur mon portable. Je plaçai un « Allô » indécis et j'entendis une voix d'homme à l'autre bout du fil. C'était urgent, il voulait que je me déplace directement à son bureau. Par un taxi, j'étais enfin arriver devant le bureau de l'homme. Je rencontrai un avocat, il voulait me voir, c'était l'avocat de la famille Warren Spector qui était accusé du meurtre de mon grand-oncle. Il me posa une question sérieuse.
« Est-ce que votre famille a un problème avec Spirit Tracks ?
-Ben... »
Je me souvins de l'anniversaire de mon cousin, je lui avais offert un jeu DS Spirit Tracks que j'avais trouvé dans une mare, deux jours après il s'était suicidé dans la grange.
« Peut-être bien !
-...
-Peut-être bien …
-...
-Peut-être bien ?
-Vous voulez combien ?
-250€
-Bon... »
Il me donna l'argent que je réclamai.
« Alors ?
-Peut-être bien.
-... »
Un ami mafieux qui travaillait chez Disney me raconta la suite de l'histoire. L'avocat déçu du marché contacta son suspect numéro 1 : Disney. Le jour de la rencontre la famille Warren Spector, le fantôme de Walt Disney et l'avocat se rencontrèrent. La vérité avait éclaté : Des dossiers affirmaient que Mickey Mouse habitait dans cette maison il y avait longtemps, il aidait un vieil homme à faire ses rêves. Seulement, un jour, Mickey Mouse avait commis une énorme bêtise : il avait créé un monde étrange, un monde de désolation. Le vieil homme l'avait puni et la souris n'acceptait pas cela de son ami, alors il partit de la maison vexée. Il erra plusieurs années en solitude sur Terre jusqu'à que quelqu'un reconnut qu'il avait un talent, cet homme c'était Walt Disney. Mickey devint connu sur toutes les chaînes et le vieil homme ne savait pas. La petite souris voulait se venger du vieil homme, elle voyait en lui une tâche sur son dossier, alors elle décida... de le tuer. Mickey trouva l'arme du crime idéale : dans une grange, quelqu'un s'était suicidé et à sa main il y avait un jeu, un jeu nommé « Spirit Tracks », cette personne, c'était un des neveux du vieil homme. Alors un terrible jour, la souris décida de placer cette boîte maudite sur le bureau de son ancien ami et vint alors la mort de mon grand-oncle. Si seulement je savais ce qui s'était passé en prenant cette boîte dans la marre. Maudit soit Spirit Tracks ! L'avocat de la famille Disney arriva et discuta longtemps avec Warren Spector, il ne voulait pas que cette famille publie l'affaire à cause des petits enfants qui regardent ce mignon petit-héros. Ils trouvèrent un arrangement équitable.
Le lendemain, je découvris que ma maison était dans un sale état, la porte était défoncée et à ma plus grande surprise, mon Epic Mickey aussi. C'est ainsi qu'Epic Mickey se trouva dans les mains de Warren Spector et qu'il fut publié à grande échelle dans les magasins actuels. Ce jeu n'est pas un jeu, c'est un témoignage de désolation de la part de mon grand-oncle, il ne supportait plus le départ de son ami.

Epic Mickey

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